Chapitre 2 : Sous l'ombre de la Lune
" En levant les yeux, il vit le sourire et les yeux qu'il connaissait tant. C'était son sourire, ses yeux. Il leurs avait donné vie. Et maintenant, ils lui ôtaient la sienne. Il voulu parler, mais le bas de son visage était déjà immobilisé. Tout ce qu'il put faire, c'est le regarder droit dans les yeux et demander pourquoi."
Les navires se stationnèrent autour de la plus grosse lune de la planète et attendirent que le Voile de Nuit fassent son effet.
* * *
Nora venait de rentrer de son travail à l'entrepôt et allait goûter à un repos bien mérité en compagnie de ses enfants et de son mari quand elle décida de ressortir faire quelques achats pour la soirée. Il faisait encore jour et l'épicerie n'étant pas loin, elle décida de faire le chemin à pied, tranquillement, les écouteurs dans les oreilles à écouter sa musique préférée.
Alors qu'elle revenait du magasin, elle remarqua que la luminosité diminuait considérablement. Elle pensa d'abord, bien que la journée soit belle, qu'un nuage passait paresseusement devant le soleil. Mais quand elle voulu identifier l'auteur du crime, elle se rendit compte avec effroi que c'était le soleil lui-même qui perdait en intensité. Elle n'avait que dix minutes de marche à pied à faire entre chez elle et le magasin mais quand elle rentra enfin à la maison, elle ne voyait strictement plus rien dans la rue, comme si la nuit avait décidé de son propre chef de tomber brutalement sur la ville. Elle se dépécha d'allumer toutes les lumières et surtout celle du porche pour permettre à son mari, partit chercher les enfants à l'école entre-temps, de retrouver le chemin et elle alluma la télévision pour regarder les informations. D'après la présentatrice, toute la planète subissait la baisse de luminosité et certains quartiers de la capitale était déjà en proie à des émeutes et au pillages. Les Forces de Défense planétaire furent déployées pour empêcher les débordements mais ne voyant rien non plus, les soldats n'étaient guère efficace.
* * *
Le Voile faisait parfaitement effet et Helrian ordonna, une fois encore d'un simple signe de la main, d'attaquer.
* * *
Elle commença à craindre pour son mari et ses enfants quand les infos locales retransmirent les images de l'école militaire où étaient ses enfants. Le bâtiment était en flammes, en proie à la rage et la destruction. Elle savait que le climat était tendu depuis quelques années, que l’Imperium avait augmenté la dîme et que la crise touchait de plus en plus de monde, mais elle ne pensait pas que cela irait jusque là, s'attaquer à une école et donc à des enfants. Quand elle sursauta.
* * *
A chaque navire qui traversait le Voile, un éclair vert zébrait le ciel.
* * *
Un éclair d'un vert sinistre venait de traversait le ciel avec une violence, ce qui lui permit de voir la silhouette dans l'encadrement de la porte. En se retournant, elle vit qu'il ne s'agissait pas de son mari et partie en courant en direction de sa chambre pour prendre l'arme si trouvant.
Elle sortie de sa boite son pistolet laser, cadeau offert par son grand-père à ses dix-huit ans. Ce dernier souhaitait que sa petite-fille puisse se défendre et lui avait montrer comment l'utiliser au mieux. Elle aurait souhaité de tout cœur pouvoir lui dire à quel point il avait raison. La silhouette s'approcha de la porte de la chambre et commença à la pousser du pied.
* * *
Les premiers navires venait de lâchers leurs Raiders et leurs Ravageurs sur la planète en prévision du festin à venir et les premières nuées de motojet Reavers et d'Hélyons prenaient leurs envol pour partir vers les campagnes pour ratisser large. Chaque esclave avait de la valeur. Et la Cabale comptait bien en ramener le plus possible.
* * *
Nora ouvrit le feu et toucha l'homme a la cuisse, se dernier tombant sous le choc et hurlant de douleur, ce qui eu pour effet d’ameuter ses amis. Ils étaient maintenant cinq derrière la porte et Nora se mit à ouvrir le feu intempestivement sous le stress provoquer par les derniers événements. Mais a force de tirer pour rien, elle gâcha ses munitions sur une porte inoffensive et se retrouva à court de cellule d'énergie pour son arme. Heureusement pour elle, ses agresseurs n'en savait rien.
C'est à se moment précis qu'elle reconnut le bruit du véhicule de son mari dehors, elle voulait hurler pour le prévenir mais ne souhaitait pas non plus que les individus en profite pour se jeter sur elle.
Puis, elle entendit des cris, des pleures, des coups, puis une cartouche tiré. Puis ses filles se mirent à hurler. Elle comprit que son mari venait de décéder. Elle se mit à pleurer et décida de se rendre afin d'épargner la vie de ses enfants. Quand elle vie enfin ses agresseurs, elle comprit que plus rien ne serait comme avant. Ces hommes formaient une bande organisée et surtout prête au combat. Elle trouva le cadavre par terre mais se n'était pas son époux adoré mais l'homme qu'elle avait réussi à blesser. Elle se douta qu'ils ne s'encombreraient pas d'un poids supplémentaire. Celui qui semblait être le chef leur indiqua qu'ils étaient désormais des prisonniers de guerre car ils servaient l'Imperium aveuglément et qu'ils reconnaîtraient enfin la supériorité du Culte du Serpent venimeux, culte qui vénérait le Chaos grâce au soutien de l'Alpha légion.
* * *
Les premiers Raiders arrivèrent prestement sur les premières zones résidentielles et l'orgie commença.
* * *
Skart, le chef du groupe cultiste, prépara les prisonniers au départ quand un bruit effroyable résonna à l'extérieur. Deux de ses hommes sortir pour voir ce qu'il se passait puis le bruit ralentit, remplacer par des coups de feux et des bruits semblables à des tirs d'arbalète. Un de ces tirs perça la porte et Skart approcha pour examiner le projectile en question et aperçu un fragment de cristal vert qui fumait. Puis les coups de feux cessèrent brutalement. Un des survivants regarda par la fenêtre et vu ses amis par terre en pleine convulsion, des échardes vertes dans le torse. Il vit ensuite des silhouettes descendre de se qu'il semblait être un bateau mais ce dernier flottait en l'air, se riant de la gravité terrestre.
Ses craintes d'enfants lui revinrent alors en tête avec une puissance monstrueuse et il se blottit dans un coin du salon sans bouger, suppliant la fin du cauchemar et implorant l'Empereur de l'épargner.
Voyant ça, Skart avança vers lui pour le remettre debout et le ramené à la raison mais avant qu'il n'ai pu l'atteindre, une rafale de cristaux traversa la fenêtre et le toucha de plein fouet, son pare-balle traversé aussi facilement qu'une feuille de papier. Il vit les échardes se planter dans son torse et ses épaules, puis une violente douleur partit de chaque impact le terrassa et il s'effondra sans pouvoir bouger, son cerveau étant surcharger d'informations.
Le dernier des cultistes ouvrit le feu avec son pistolet mitrailleur mais ne fit que retarder l'inévitable quand un trait le toucha à la tête. Une phrase en langue étrangère fut lancer et des rires suivirent de près.
Herk se décida enfin à réagir et détacha les prisonniers, leurs faisant mine de filer t'en qu'ils le pouvaient encore. Nora lui dit alors de venir avec eux, qu'ensemble ils pourraient survivre plus facilement. Le mari de Nora, Peter, récupéra un fusil d'assaut sur le cadavre du cultiste téméraire et réarma avec facilité, son entraînement lors de service militaire étant encore frais dans sa tête.
Nora, de son coté, récupéra le gilet tactique de Skart, son pistolet-mitrailleur, ainsi que son sac à dos afin dit entreposer des vivres et de l'eau pour la route jusqu'au point de rassemblement le plus proche, qui se trouvait tout de même à plus de trente kilomètres. Ne pouvant prendre de moyen de transport plus rapide que leurs pieds, ils se résignèrent et partir à pied en passant par derrière et en continuant hors des sentiers battus.
* * *
" Dois-je te rappeler qu'ils nous les faut vivants de préférence ? "
" Un de plus ou un de moins, ça ne change rien au fait que nous reviendrons à Commorragh les cales pleines dans tout les cas. "
Hylian et Fomyos éclatèrent de rires et avancèrent en direction du bâtiment pendant que les autres chargeaient les deux humains armés dans les Raiders de transport d'esclaves. Une fois à l'intérieur, il ne virent que deux cadavres et un autre prisonnier, ainsi que des liens tranchés. Hylian remarqua des traces de pas sur le sol qui partaient en direction de l'arrière de la bâtisse. Il compta cinq personnes dont deux plus petites.
" Cinq humains, dont deux petits. T'imagine des mini humains, ils pourraient finir des les zoos de la Cabale du Cœur Noir."
" Ce sont des enfants humains, idiot. Il faut que tu arrête de lire des histoires débiles avec des humains capables d'exploit. Ce ne sont que des proies et cela ne changera jamais."
En lui disant cela, Fomyos lui tendit une photo de la famille ou l'on apercevait Peter, Nora et leurs filles, tous souriants.
" Tu n'es pas marrant, rigole un peu, ça te ferais du bien."
" Tais toi, faut qu'on trouve les fuyards."
* * *
Nora fuyait aussi vite qu'elle le pouvait, portant Zoey sur son dos pendant que Peter portait Crystal sur le sien. Samuel Herk ouvrait la voie, vérifiant chaque passage et détour possible afin d'éviter toute rencontre qui pourrait s'avérer fatale.
Ils arrivèrent au sommet d'une colline et contemplèrent la vision d'horreur qui s'affichait sous leurs yeux. La ville était en ruine et un essaim de navires volants approchaient en tirant à tout vas. Certains points se battaient encore mais seraient vite submergés. Ils se mirent d'accord sur le fait d'éviter les points de rassemblement, et Peter suggéra de se rendre au musée, sa grand-mère ayant travailler là-bas, il connaissait tout les recoins et surtout le dépôt, véritable coffre fort où ils seraient en sécurité. De plus, un armement léger y avait été stocké afin de prévenir toute tentative de cambriolage, certaines pièces du musée étant d'anciennes armes de guerre, certes démilitarisées mais toujours intéressantes si on les utilisait correctement.
Ils prirent tout de même le temps de se reposer quelques minutes car une longue marche les attendait encore. Certes, le musée était moins loin que les abris, mais il restait tout de même à quelques heures de marche de leurs position.
D'un coup, Samuel se raidit et fit volte-face quand il entendit du bruit derrière lui. Il aperçut alors deux silhouettes noires aux reflets verts et aux yeux rouges approcher de leurs position.
" IL FAUT Y ALLER !!! VITE !!!"
Des tirs frôlèrent leurs position quand ils détalèrent tel des lapins.
* * *
" Bien joué le coup de la branche."
" Merci, j'ai trouvé cela très drôle des les entendre hurler et fuir comme ça."
" C'est vrai, quel plaisir y aurait t-il à les capturer tout de suite ?"
" Aucun, en effet."
Et ils éclatèrent de rire une fois de plus.